Pars s’il le faut

Pars s’il le faut

Marie-Ange Guillaume, éditions Le Passage

Ce qui laisse supposer qu’il faut s’en aller pour revivre.

Ayant quitté Paris il y a quelques mois pour le Sud, dans une ville à peine plus grande que Sète (que je connais bien), le résumé de ce livre résonnait particulièrement en moi : « Cette fois, elle a pris un aller simple. Paris-Sète aller simple. Elle a tout quitté, sa ville, ses amis, tout ce qu’elle avait construit – rien de fabuleux, pas de quoi convoquer la presse, mais c’était sa vie. Et ça vous chamboule le cœur, de tout quitter. » Si le sujet est bien celui auquel je m’attendais, la protagoniste ne l’est pas. En effet, j’ai été induit en erreur par la photo sur la couverture. Je m’attendais à une héroïne de mon âge, mais c’est bien l’autrice, de 70 ans qui revient sur sa vie. En matière de vécu ce n’est pas tout à fait la même chose !

Pour ne pas vous perdre, l’autrice écrit à la première personne lorsqu’elle parle du présent, et dit « elle » lorsqu’elle parle du passé. Ce qui m’a un peu agacé car cela donnait un côté Alain Delon à la chose. Néanmoins, j’ai vraiment apprécié de découvrir cette autrice. Elle a une personnalité très marquée, un goût prononcé pour la nostalgie et les chiens et je pense qu’elle aurait pu évoluer dans les cercles d’un certain Vernon Subutex… De nombreux propos étaient intéressants et m’ont vraiment parlé. Je n’ai pas non plus trouvé cela passionnant, et le fait qu’il n’y ait aucun chapitre m’a donné une impression de longues réflexions posées sur le papier, plus pour elle-même que pour les lecteurs. Enfin, en refermant le livre je n’ai pas compris pourquoi elle était partie à Sète et pourquoi elle restait. Donc une lecture en demi-teinte malgré des aspects touchants.

Avez-vous déjà lu cette autrice ?

Quelques phrases qui m’ont marqué : 

  • Et dans un autre livre encore , elle dit se méfier du bonheur « parce que c’est une chose qu’on vous reprend ».
  • Mais tomber amoureuse ne m’intéresse plus -elle tombait trop bas, j’ai remédié à la chose en ne tombant plus jamais.
  • Il faut vivre pour se tricoter des souvenirs, et quand on commence à pouvoir collectionner les souvenirs, on est enfin ancré quelque part.

Merci à Babelio et aux éditions Le Passage pour l’envoi.

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