« Une bonne mère ne fait pas tout bien, elle fait plein de conneries, nous refile ses névroses. »

Rentrée littéraire avec Sa mère de Saphia Azzedine aux éditions Stock.

Cela faisait longtemps que je souhaitais découvrir cette auteure dont les thématiques m’intéressent particulièrement. Dans ce roman, on découvre Marie-Adélaïde, jeune femme née sous X, au passé trouble et au présent compliqué; pas d’histoires extraordinaires, mais une plongée dans le quotidien des classes populaires.

Marie-Adélaïde, a été traîné de foyer d’accueil en famille d’adoption. Elle galère, habite où elle peut et ne trouve que des petits boulots. Autour d’elle, gravitent d’autres jeunes à la vie compliquée, entre problèmes religieux et sociétaux. À cette peinture du XXIe siècle s’ajoute la quête d’identité, les relations entre classes aisées et populaires et surtout les liens mère-filles. L’auteure rend passionnante cette fresque sociale.

Au-delà de l’histoire et du traitement social pertinent, le style percutant d’Azzedine m’a vraiment séduite. Cela m’a rappelé Virginie Despentes pour le langage populaire et « cash », mais également pour le cynisme et la colère. De plus, elle utilise la première personne, ce qui permet de vraiment s’immerger dans l’histoire et de s’identifier à la narratrice. 

Une belle découverte qui va me faire lire ses autres romans !

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Une satire sociale d’un autre genre Saga de Tonino Benacquista

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